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Transylvania by night

Table des matières
Avril 1143 - Constantinople
Avril 1198 - Buda-Pest
Mai 1198 - Tihuta
Juillet 1198 - Tihuta
Septembre 1198 - Tihuta
Janvier 1199 - Transylvanie
Avril 1239 - Schaasburg
Mai 1239 - Mediasch
Juin 1239 - Vallée de Malga
Août 1239 - Domaine de Rustovitch
Septembre 1239 - Sud de Kronstadt
Novembre 1239 - Tara Basarab
Avril 1240 - Mediasch

Chroniques Transylvaniennes (4)

Janvier 1199 - Transylvanie

L'érudit

Tout commence le 24 décembre 1198, lors d'une grande réception donnée en l'honneur de l'accession au titre de Prince des personnages. C'est l'occasion pour les vampires de découvrir un peu les habitants de la région. En particulier les habitants de Mediasch, puisque c'est là qu'à lieu la soirée. Après la réception, a lieu la première réunion du Conseil des Cendres, à laquelle les personnages sont conviés (même Marc). On leur apprend qu'un Toréador de Rome, Monsignore Tremonelli, s'est présenté en Transylvanie il y a de cela quatre mois, demandant la permission de faire des recherches dans la région. Il s'agit d'un érudit, spécialiste de l'histoire vampirique. Or, depuis quelques semaines, plus personne n'a entendu parler de Monsignore Tremonelli. Son Sire s'inquiète, et il serait bon d'éviter l'incident diplomatique. Les joueurs se voient confier la mission de retrouver la trace de Monsignore Tremonelli, en partant de là où on l'a vu la première fois, afin de comprendre ce qu'il cherchait, et ainsi d'en déduire où il est allé au final...

Mediasch

Tout a commencé à Mediasch, où Msg Tremonelli a visité l'abbaye de la Sainte Rédemption. Sur place, il apparaîtra qu'il a regardé les registre du IXème siècle et a demandé au frère archiviste s'il possédait les "Carnets de voyage de Fra Mario". Ce recueil n'était malheureusement plus en possession de l'abbaye, mais avait été donné à un seigneur voisin : le seigneur Aristiu, habitant Tara Rosaesca. Les joueurs se rendent donc à Tara Rosaesca, où ils rencontrent le seigneur Aristiu, un Malkavian faisant des expériences sur les plantes. Il se souvient assez bien de la visite de Msg Tremonelli, qui lui a échangé les carnets de Fra Mario, contre une copie de ses propres carnets de voyage. Il accepte de les fournir au groupe, ainsi qu'un résumé des carnets de Fra Mario, en échange d'une petite faveur.
Les joueurs se retrouvent alors à crapahuter à travers la forêt, à la recherche d'un pied de Rosa Demonica, une rose très rare. En route, ils interceptent une cérémonie sacrificielle. Il se trouve juste que le charmant bambin qui avait été choisi comme victime du sacrifice était en fait un être doté de pouvoirs et qu'il a été difficile de s'en débarrasser une fois libéré...

Les carnets de Fra Mario

« Jérusalem ! Enfin j’y suis. Après de longs mois de voyages, j’ai enfin atteint cette ville sublime, qui vit mourir et ressusciter Notre Seigneur. L’ambiance est telle que je me l’imaginais. Les chrétiens, les maures, les juifs vivent ensemble en bonne entente… »

« …J’ai discuté hier avec un sarrasin, de la nature du Christ. Pour lui, Notre Seigneur Jésus était un prophète, annonçant la venue de Mahomet. Quand je lui demandai comment il expliquait la résurrection du Christ, il a ri de mes croyances. Vous autres, m’a-t-il dit, pensez que Jésus est mort sur la croix, mais ce n’était qu’un faux semblant, Allah l’a élevé à lui et lui a substitué un brigand. Ainsi Jésus n’est il pas mort sur la croix, et n’a donc pas ressuscité… »

« Une tempête a gravement endommagé notre bateau, qui a dû s’arrêter à Constantinople. Cela fait maintenant plusieurs jours que j’attends qu’un bateau puisse me reconduire à Rome. J’en profite pour visiter cette magnifique ville, qui est seconde seulement derrière Rome en splendeur. J’ai pu visiter l’église Sainte Sophie, magnifique joyau architectural. J’ai tout particulièrement apprécié la forme si parfaite de la rotonde, et la manière habile dont les piliers soutiennent le poids. Je pense que je vais en faire des plans, qui m’aideront à accomplir des merveilles à la gloire de Dieu, une fois de retour à Rome. Je pense même pouvoir améliorer encore ces plans, en répartissant les poids sur des arêtes centrales, on doit pouvoir réduire le nombre de piliers à 8, chiffre éternel… »

« …Finalement, je ne repars pas à Rome tout de suite. J’ai entendu dire que de nombreuses églises allaient être construites en Hongrie, au nord de Constantinople, et j’ai décidé de m’y rendre. Peut-être que mes talents de bâtisseur leur seront utiles… »

« …Les confessions du vieil homme tournent dans ma tête, comme le rapace au dessus de sa proie. Comment pourrais-je continuer à vivre comme avant, après ce qu’il m’a dit ? Comment ne pas craindre la venue de la nuit, à présent que je sais les démons qui y rôdent ? »

« …Le Christ était il homme, était il Dieu ? Je pense qu’on peut découvrir la nature humaine du Christ en se rapportant à Sa descente aux enfers. Quand Il est mort sur la croix, Son âme, au lieu de monter directement au ciel, est descendue aux enfers, dans ces limbes où tout homme se rend après sa mort. Il y a rencontré tous les hommes morts depuis Adam, le premier homme, qu’Il a pardonné de son péché. Il aurait été uniquement Dieu, il ne serait pas mort sur la croix, mais serait directement monté au royaume des cieux. Cet épisode nous prouve la nature humaine du Christ. Quant à sa nature divine, elle s’illustre par sa résurrection. Contrairement à Lazare, où à ces autres hommes qui ont été ressuscités par d’autres, Jésus ressuscita de lui-même. Il a ouvert les portes des enfers, a emprisonné Satan et est revenu à la vie… »

« …Je suis le gardien, ma vie ne m’appartient plus, mon destin est tracé et je ne puis m’en écarter. Notre Seigneur lui-même a décidé de ma destinée, qui serais-je si je tentais de m’y soustraire ? Je sais à présent que je ne reverrai jamais plus la splendeur de Rome, car c’est ici que je dois les attendre. Je ne saurai mourir sans accomplir mon destin. »

« …J’ai rencontré aujourd’hui un moine très intéressant. Je me promenais dans des jardins près de Alba Iulia, admirant un lys blanc, lorsqu’un moine d’un monastère voisin m’aborda, reconnaissant à mon habit l’homme d’église. Je l’ai accompagné à son monastère, et, comme à mon habitude, je l’ai interrogé sur ses croyances. La discussion a dérivé sur la personne de Judas le traître, qui, pour moi, a été damné éternellement d’avoir trahi Jésus. Mais ce moine m’a affirmé le contraire : Si Judas n’avait pas trahi Jésus, Jésus ne serait pas mort sur la croix et Il n’aurait pu ainsi racheter nos péchés. De plus, Jésus est celui qui a le plus souffert, et c’est par son sacrifice qu’Il a racheté nos péchés. Or si Judas a été puni de la damnation éternelle, c’est lui qui a le plus souffert. Selon lui, la trahison de Judas faisait parti d’un plan et Judas était le disciple préféré de Jésus, car par sa trahison, il a pu échappé à la vindicte romaine, tout en participant activement à la rédemption des hommes. Et sa pendaison sous le figuier du jardin de Gethsémani ? Une mise en scène, pense mon moine… »

« …Je suis arrivé hier, dans l’abbaye de la Sainte Rédemption (quelle ironie que le nom de cette abbaye). Mon ventre me fait déjà moins souffrir. Je regrette d’avoir quitter le chantier de la ville de Sibiu. Ils y construisaient une église. J’ai bien sûr proposé mes services de moine bâtisseur. J’ai profité de l’occasion pour glisser quelques références aux confidences du vieil homme dans la bâtisse, afin qu’ils les trouvent. J’ai même disséminé dans la ville des indices qui devraient leur permettre de… »


Les carnets de Msg Tremonelli

« Ce moine bâtisseur a quitté Rome en 841, pour Jérusalem, et n’est jamais revenu. Il a bâti de nombreuses églises qui toutes, portent sa marque :

Si les rumeurs sont vraies, Fra Mario a entendu les confessions d’un vieux moine, confessions parlant de personnes de la Famille à l’époque du Christ. A ma connaissance, tous ceux qui ont vécu à l’époque du Christ étaient dans un profond sommeil à l’époque. Ces révélations pourraient être d’une grande importance dans la compréhension de l’histoire de notre Famille, et pourrait même donner des indices quant à la Géhenne… »

« …J’ai appris que Fra Mario avait séjourné en l’abbaye de la Sainte Rédemption, en Hongrie. Je dois découvrir où cela se trouve, pour m’y rendre afin de retrouver la trace de ce moine… »

« …J’ai trouvé cette référence, dans les carnets fragmentaires de Fra Mario que j’ai pu me procurer : “Sous l’eau de Saint Jean, Caïn se révèle”. Que voulait il dire par là ? Si seulement je pouvais trouver les carnets complets de Fra Mario, je saurais la réponse… »

« …Fra Mario a fait réaliser cette sculpture, qu’il dit être en relation avec les révélations du vieux moine. Se pourrait il que son nom soit dissimuler quelque part ? Je dois retrouver la sculpture d’origine… »

Hermanstadt

Les carnets de Fra Mario laissent entendre que Fra Mario a séjourné à Hermanstadt. Il est fort probable que Msg Tremonelli y soit allé lui aussi. On y trouvait aussi une étrange référence : "Sous l'eau de Saint Jean, Caïn se révèle".
Le groupe repart donc à travers la neige suivant la piste de l'italien. En chemin, ils assistent à des combats entre loups. Arrivés à Hermanstadt, le groupe ne peut se soustraire au repas donné par le seigneur humain. Ce faisant, ils croisent une gitane qui lit les lignes de la main. Prenant la main de Mathieu, elle semble entrer en transe avant de lui dire :

Je… Je vois une ombre qui cherche à vous engloutir… Si noir ! Elle cherche à détruire la dernière lueur d’espoir. Vous pouvez encore la protéger, mais ce sera… C’est la mort et le tourment éternel qui vous attendent !

Sur place, les joueurs rencontrent un Lasombra, nommé Fikr Al Samsa, chrétien de Jérusalem, qui s'intéresse à l'histoire du christianisme, et qui a suivi la trace d'un disciple de Jésus venu évangéliser la Transylvanie. En interrogeant Marusca, ou plutôt Cyrille Pranu, le groupe apprend que Msg Tremonelli s'est intéressé aux églises de la ville, après avoir effectué une visite complète de la ville. Il s'est ensuite rendu à Bistritz.
En ville, les joueurs découvrent des sculptures :



Ils finissent par découvrir l'église qui intéressait Msg Tremonelli, celle construite en partie par Fra Mario. Msg Tremonelli a payé le prêtre pour faire faire la peinture. Il faut dire que les peintures anciennes étaient étranges :

Dans l'église, les fonds baptismaux, très décorés, représentent une scène de chasse et une scène de labour. Les fonds baptismaux représentent l'eau de Saint Jean (le Baptiste). Quant à Caîn, il s'agit bien sûr de l'agriculteur. Il s'avère que la sculpture de cet agriculteur est un bouton, qui vide les fonds baptismaux, qui révèlent alors une poignée, poignée qui ouvre une porte secrète dans le mur (et hop, toute la peinture fraîche qui tombe). Cela mène à un labyrinthe, fait de pièces comportant chaque fois quatre portes, chacune d'elle décorée d'une signe qu'on peut assimiler à un des quatre éléments. Pour ne pas se perdre, il faut suivre l'ordre suivant : Feu, Air, Eau, Terre, ordre correspondant aux quatre sculptures.

Le labyrinthe mène à une pièce dans laquelle se trouve une maquette d'un labyrinthe très similaire (quoi qu'un peu différent), ainsi qu'un vieux parchemin.

- Dis moi encore, demanda l’un des disciples, comment je saurai si je suis digne d’entrer au royaume des justes ?
- Écoute mes paroles, lui répondit Jésus, la voie de celui qui croit est semée d’embûche. Quand il croira être dans l’impasse, il se tournera vers son Seigneur plein de questionnement. Quand les dangers menaceront, (…).

Enfin, quand la lumière se fera pleine et entière, la porte de la Jérusalem céleste s’ouvrira devant lui.

Bistritz

Le groupe repart donc affronter le froid, vers la ville de Radu. En chemin, ils rencontrent Dominic, un puissant Brujah ayant une certaine influence dans la région, et qui leur demande de ne pas retrouver Msg Tremonelli. Il leur promet que leur vie sera bien plus facile s'ils accèdent à sa demande.

A Bistritz, Msg Tremonelli a demandé l'accès à la bibliothèque de Radu. Il s'est particulièrement intéressé à un ouvrage concernant l'histoire et le peuplement de la Hongrie ancienne. Dans ce livre, on y dit que la XIIème Compania Romania était stationnée dans la Blanche Ville de Jules (Alba Iulia : Balgrad). Les joueurs récupèrent aussi un papier qui traînait dans la chambre occupée par Msg Tremonelli à Bistritz.

2 : Ιεσους Χριστος Θεου Υιος Σωτερ

qui se traduit par "Jésus Christ, Notre Seigneur".

Balgrad

Balgrad a encore de beaux restes romains. Elle abrite une nécropole, demeure de deux cappadociens. Msg Tremonelli est allé interroger les cappadociens au sujet de la tombe de Lucianus. Ils l'ont envoyé en dehors de la ville, au nord, où se trouvent d'anciens mausolées romains. Au château, où dormait Msg Tremonelli, le groupe récupère ses carnets.

Je suis arrivé en Hongrie, dans cette région que l’on nomme la Transylvanie. On la dit peuplée de démons et de lupins. Il est vrai que le pays est recouvert de forêts impénétrables, parcourues de petites routes caillouteuses. Je suis arrivé à l’Abbaye de la Sainte Rédemption, près d’une ville qu’on nomme Mediasch. Il y a un peu plus de trois siècles, Fra Mario s’est arrêté ici. L’aube ne devrait plus tarder à se lever. Je commencerai mes recherches à mon réveil…

Ce pays est incroyable ! Il est encore si sauvage ! La plupart des gens que je rencontre ne connaissent même pas Notre Seigneur. Ils vénèrent le vent et la foudre, et d’antiques démons vivants dans le cœur de leurs montagnes. On dit même que des hommes mangent d’autres hommes ! Heureusement, quelques centres de civilisation émergent. C’est là que les chantiers s’ouvrent, c’est donc là que je me rendrai…

J’ai passé la nuit à étudier les archives. Fra Mario a passé cinq jours à l’abbaye. J’ai finalement retrouvé sa trace. Malheureusement, la copie de ses carnets, qu’il avait laissée à l’abbaye, n’y est plus. On m’a indiqué qui pourrait les avoir. Demain, j’irai les chercher.

Cela fait maintenant trois jours que je suis arrivé dans ce monastère. Ils avaient grand besoin de bras pour aider à reconstruire le mur d’enceinte, écroulé suite à une attaque de barbares païens. Nous mangeons une bouillie de légume à tous les repas, mais je ne me plains pas. Le père de ce monastère est un vieil homme bizarre, à l’œil rieur, qui s’amuse à tester nos connaissances bibliques. Je croyais être un érudit, mais cet homme me surpasse de loin ! Il est intéressant de constater cependant que l’éloignement de Rome conduit les prêtres à soutenir des thèses non canoniques, et même à la limite du blasphème.

Le membre de la Famille qui possédait les carnets a accepté de me les donner, en échange d’une copie de mes carnets de voyage. Je suis de retour à Mediasch, où j’ai passé le reste de la nuit à les étudier. C’est fascinant. Si les récits de Fra Mario sont exacts, je serai dépositaire d’un secret retentissant sur la Famille ! Demain, je continue ma route vers une ville du sud où Fra Mario a travaillé. Il y a, dit-il, laissé des indices intéressants : « Sous l’eau de St Jean, Caïn se révèle… »

Le vieil homme va mourir. Il est gravement malade. Il m’a demandé de le confesser. Je ne peux lui refuser cette faveur. Je devais partir demain, car la construction est enfin achevée, mais je repousserai mon départ de quelques jours. C’est le moins que je puisse faire pour ce vieil homme qui m’a si chaleureusement accueilli et avec qui j’ai passé d’agréables soirées de discussions…

La traversée de la forêt a été éprouvante. Je vais finir par croire à ces histoires de démons ! Enfin, n’y pensons plus, je suis arrivé. J’ai passé la nuit à visiter la ville, et je crois avoir trouvé les indices laissés par mon moine. Demain, je vais chercher l’église.

Les confessions du vieil homme tournent dans ma tête, comme le rapace au dessus de sa proie. Comment pourrais-je continuer à vivre comme avant, après ce qu’il m’a dit ? Comment ne pas craindre la venue de la nuit, à présent que je sais les démons qui y rôdent ? Voici ce qu’il m’a raconté…
Dieu m’excuse de noter ici sa confession, mais je dois l’écrire, pour ne pas le garder uniquement pour moi, ce qu’il m’a révélé me bouleverse trop…

Quel astucieux architecte ! Son système d’ouverture était fascinant, protégé de la Famille, mais pourtant prévu à son intention. Quant aux peintures, elles étaient très instructives. J’ai fait un don généreux à l’abbé, pour qu’il les fasse disparaître. Il me reste à présent à trouver la tombe de ce romain.

Il était jeune, il traversait les pays slaves depuis Jérusalem la très sainte pour y porter la bonne parole de Notre Seigneur. Dans la caravane avec laquelle il voyageait, se trouvait un homme aussi jeune que lui, grand et bien bâti, aux cheveux roux. Ils discutaient souvent ensemble le soir venu, de la jeune chrétienté, église nouvelle qui prenait son essor depuis l’acceptation par l’empereur romain.

Quel long voyage ! Et quelles embûches ! J’ai pu découvrir la réalité sur les légendes de lupins. Ils sont bel et bien présents dans la région. Heureusement pour moi, nous sommes tombés sur un petit groupe. Ma troupe a souffert, mais a survécu. Je me repose actuellement dans une petite ville dont le seul représentant de la Famille est médecin ! Il pratique à la mode ottomane, mais a obtenu de bons résultats sur mes hommes. Encore deux ou trois jours de repos, et nous serons d’attaque pour la suite de notre voyage.

L’homme connaissait la vie de Jésus mieux que quiconque et parlait de Lui avec respect mais cependant une grande libéralité, au point de parfois choquer son auditeur par des thèses étranges. Ils passèrent ainsi de nombreuses nuits à discuter religion, mais aussi art et philosophie. L’homme semblait très cultivé.

« Croyez-vous aux démons ? » demanda l’homme. « Bien sûr, répondit l’abbé, Notre Seigneur n’a-t-il pas extirpé le démon de plus d’un homme vain ? ». « Mais croyez vous à leur présence physique en ce monde ? ». L’homme lui apprit alors à voir, et le père abbé découvrit un monde rongé par la vermine, où derrière chaque souffrance se cache un être maudit de Dieu.

Je suis fourbu ! Que je regrette mon carrosse italien ! Ces roulottes sont inconfortables au possible. Enfin, heureusement, l’accueil ici a été chaleureux. En arrivant, j’ai croisé un grand équipage qui quittait la ville, et qui appartenait à un Démon de Constantinople, rentrant dans son domaine pour l’hiver. Le Comte a été très courtois et très intéressé par mes recherches.

Sous sa tutelle, l’abbé apprit les secrets du monde. Il apprit les créatures qui traversent la nuit, apprit leur organisation, leurs luttes internes, le mal qu’ils faisaient aux hommes. Comment cela est-ce possible, ce demandait il, que le monde soit ainsi, et que Notre Seigneur n’ait rien fait ! L’homme roux lui répondit qu’Il les connaissait, qu’Il les connaissait même très bien, et qu’Il ne les avait pas oubliés…

Un soir, après le coucher du soleil, l’homme revint discuter avec l’abbé. Ils parlèrent longuement de Notre Seigneur. A la fin de la nuit, l’abbé demanda à l’homme roux : « Comment pouvez vous si bien connaître Notre Seigneur Jésus ? ». L’homme roux, sur le point de quitter la tente de voyage pour aller se reposer, se retourna et répondit : « J’étais de ses disciples, de ses plus proches amis, et je l’ai trahi… »

Le Comte m’a laissé étudier ses ouvrages. Il a véritablement une bibliothèque très impressionnante. Si j’avais le temps… Enfin, n’y pensons plus, et d’ailleurs, je ne crois pas qu’il me laisserait l’étudier, ou alors à un prix que je ne suis pas prêt à payer, quoique… J’y ai mis le temps, mais j’ai trouvé ce que je cherchais. Il va me falloir faire marche arrière ! Espérons que le voyage de retour sera plus reposant que l’aller.

Il avait un message à transmettre à ceux de la Famille que Notre Seigneur avait choisis. Sachant qu’il dormirait d’un profond sommeil, il fit de l’abbé son messager, et celui-ci, sentant son heure venir, me choisit à son tour.

Je suis le gardien, ma vie ne m’appartient plus, mon destin est tracé et je ne puis m’en écarter. Notre Seigneur lui-même a décidé de ma destinée, qui serais-je si je tentais de m’y soustraire ? Je sais à présent que je ne reverrai jamais plus la splendeur de Rome, car c’est ici que je dois les attendre. Je ne saurai mourir sans accomplir mon destin.

Enfin j’aperçois Balgrad, le but de mon voyage. Ce fut une jolie ville, romaine à n’en pas douter. Il doit encore y avoir un réseau d’égouts, et, à en croire mes lecture, des catacombes. Je parie qu’on peut les rejoindre par les égouts, mais à choisir, je préférerais un chemin plus fréquentable, je ne suis pas un de ces Lépreux qui aiment à ce cacher au milieu des immondices…

Le mausolée

Le groupe finit par trouver le mausolée de Lucianus, qui a été transformé en chapelle, décorée de deux fresques :
La première représente la pêche miraculeuse. On y voit Jésus et deux hommes remontant des filets pleins de poissons, alors qu’une foule, sur la rive, les observe. Chaque personne porte une chandelle dans la main droite, et on voit la lune au dessus de l’eau.
La deuxième représente un pendu dans un jardin magnifique. L’arbre porte un fruit, qui ressemble à une figue. On distingue dans le jardin un olivier, ainsi que diverses fleurs colorées. Juste sous le pendu, se trouve un lys blanc.

Cette deuxième fresque cache un levier, qui donne accès à un labyrinthe souterrain, labyrinthe qui suit le plan trouvé au coeur du premier labyrinthe... Le labyrinthe est semé d'épreuves.

La première est une pièce visiblement sans issue, dans laquelle se trouvent six statues : un aigle, un agneau, un ange, une chèvre, un taureau et un lion.
Il faut tourner les statues de l'aigle, de l'ange, du taureau et du lion vers l'agneau pour que s'ouvre un passage (La voie de celui qui croit est semée d’embûche. Quand il croira être dans l’impasse, il se tournera vers son Seigneur plein de questionnement).
La deuxième est une salle pavée de tesselles représentant les 12 signes du zodiaque. Elle est parcourue de lames coupantes... Il faut marcher sur les tesselles représentant le poisson afin d'éviter d'être découper (Iesous Kristos Theou Uios Soter = Iktus = Poisson).
La troisième épreuve est une salle dallée de 5x5 dalles. Chaque dalle porte un brasero. Quand on passe sur une dalle, la dalle et toutes ses voisines change d'état (allumé ⇒ éteint, éteint ⇒ allumé)
Il faut parvenir à allumer toutes les dalles pour passer (en pensant au fait que le groupe est composé de quatre personnes)

Enfin, le groupe parvient dans une pièce qui est habité par un ancien cappadocien, Desper, qui garde ici le secret. Il a croisé Msg Tremonelli, mais l'a mis en torpeur, ainsi que tous ceux qui se sont aventurés ici avant. La pièce est décorée de fresques, fresques représentant les personnages à diverses époques et en divers lieu (y compris dans le futur).
Devant l'indécision du groupe sur ce qu'ils doivent faire de Msg Tremonelli, Desper le tue. Il leur indique alors l'entrée de la dernière pièce, une salle en contrebas accessible uniquement avec une corde, où se trouve une goule, nourrie régulièrement par Desper via une rigole qui s'enfonce dans la terre. Serait-ce le lieu de repos de Fra Mario ?
Les joueurs descendent et trouvent le cadavre d'un très vieil homme. Sur le mur, avec son sang, il a écrit : Le Miel du Dragon - Petrika

Les joueurs décident de faire disparaître toutes les fresques. Quant à Desper, il veut se rendre à Jérusalem...
Les joueurs font croire au Conseil des Cendres que Msg Tremonelli est mort dans les égoûts de Balgrad, et l'affaire est close.

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