La Transylvanie est formée de vallées fertiles séparées du reste du monde par de hautes chaînes de montagnes. Un bassin en forme de croissant forme la plus grande partie du pays. Les rivières quadrillent la région, offrant un moyen de transport pratique, pour qui n’a pas peur de la sauvagerie du territoire.
En effet, le territoire est constitué majoritairement de forêts impénétrables, habitées par des brigands et des créatures terrifiantes. Le moyen le plus sûr de locomotion reste la route, même si les voyageurs n’aiment pas se trouver de nuit hors d’un village ou d’une auberge étape.
De nombreux petits villages exploitent la terre de la région. On en trouve un peu partout, généralement à une journée de marche les uns des autres. Ils exploitent le bois et font paître des moutons et des chèvres dans les sous-bois. Quelques clairières sont exploitées pour la production agricole, mais ce sont plutôt les villages de montagne qui cultivent le blé et les produits maraîchers, là où la forêt se fait moins dense.
La forêt est une ressource très importante en Transylvanie, dont 80% des terrains sont recouverts de forêts. Le bois est utilisé pour le chauffage et la construction, mais aussi pour le mobilier et la construction d’instruments de musiques, certains bois étant de très bonne qualité et assez recherchés.
On trouve aussi quelques plantes médicinales et tinctoriales qui peuvent être exploitées.
De plus, la forêt fournit du gibier et des fruits et légumes (châtaignes, champignons, etc.). La chasse n’est pas réglementée et permet aux paysans pauvres de se nourrir à moindre frais.
Cependant, la forêt est dangereuse, habitée par des loups, et on ne compte plus le nombre de paysans qui, surpris par la nuit en pleine forêt, n’ont jamais rejoint leur chaumière.
Ils pratiquent en sous-bois l’élevage des chèvres dont ils tirent du lait, ainsi que les moutons, dont ils utilisent la laine. Quelques paysans élèvent des vaches, mais surtout en bordure de montagne, pour les grands pâturages qu’on y trouve.
De plus, presque tous les paysans élèvent des poules et des oies, et même certains citadins gardent quelques poules dans leur jardin.
Enfin, on trouve de l’apiculture dans le fond des vallées.
Le blé et le seigle sont les deux céréales les plus cultivées. Elles le sont sur les versants des montagnes principalement, mais aussi dans des clairières défrichées sur la forêt. On trouve aussi du houblon, utilisé pour faire de la bière.
Il n’y a pas de culture maraîchère intensive, chaque paysan produisant à peine pour sa consommation personnelle. On trouve cependant autour des plus grandes villes des exploitations, souvent contrôlées par des moines orthodoxes ou de riches paysans saxons, qui fournissent les tables des bourgeois et des nobles.
Sur les versants sud des Carpates, on trouve un peu de vigne, donnant un raisin utilisé exclusivement à la production d’un vin aigre, que les riches bourgeois coupent au miel.
La région est assez riche en mines, mais les mines ne sont pas très riches en minerai. On trouve ainsi des mines de sel, de fer, de plomb, de zinc ou encore de cuivre. Certaines montagnes possèdent quelques filons d’argent et même parfois d’or.
On trouve aussi de la pierre en quantité, mais assez rarement de bonne qualité.
La population est divisée en quatre groupes ethniques :
Traditionnellement, la Roumanie est organisée en villages, chaque village étant administré par un juge de village et une assemblée d’anciens. Quelques seigneurs (Voïvodes) dirigent des petites régions relativement indépendantes.
Depuis l’arrivée des hongrois, cependant, la politique s’est féodalisée. Des seigneurs Szeklers, Saxons et Magyars se sont installés et contrôlent avec plus ou moins de succès de vastes régions. Tous ont juré allégeance à un suzerain, qui lui-même est inféodé au roi de Hongrie.
Le centre des plus grands domaines sont les sept villes connues sous le nom des Siebenburgen. En théorie, ces sept domaines contrôlent presque toute la Roumanie. En réalité, de nombreux villages se gèrent seuls et de nombreux Voïvodes ne rendent jamais de compte aux seigneurs hongrois. Il existe aussi quelques villes « royales » en bordure ouest de Roumanie, hors du bassin transylvanien.
Les valaques sontmajoritairement païens, adorant un mélange d’anciens dieux, d’anciens démons slaves et les dieux romains. Pendant la période où la Roumanie fut contrôlée par Constantinople, la religion orthodoxe s’est propagée dans la région.
Les szeklers sont musulmans, mais se convertissent petit à petit au catholicisme, sous la pression occidentale. Les hongrois sont majoritairement catholiques, du moins la noblesse de Hongrie l’est. On trouve cependant des hongrois païens, adorant encore leurs anciens dieux slaves, et des orthodoxes. Les saxons sont tous catholiques.
Insidieusement, une petite guerre religieuse se joue en Transylvanie. En effet, les valaques refusent de se convertir au catholicisme par révolte envers les occidentaux. Ils sont soutenus par des prêtres orthodoxes. De l’autre côté les occidentaux veulent évangéliser la région, mais selon le rite catholique. Ils n’hésitent pas à taxer énormément, réduire en esclavage et exproprier les valaques qui refusent de se convertir.
Les Assamites sont peu présent en Transylvanie. On en trouve quelques uns vivant dans des petites villes de la frontière roumaine, pour s’assurer des bonnes relations entre l’orient, turc, et l’occident, hongrois.
Les Brujahs sont assez représentés en Transylvanie, mais rarement dans les grandes villes. Ils s’installent plutôt dans des petites villes où la présence hongroise et saxonne est assez faible.
On trouve aussi des Brujahs errants, vivant libres comme l’air, mais en meute de 3 ou 4 vampires, afin de se protéger des lupins.
Les Cappadociens sont assez faibles en Roumanie, car ils sont officiellement alliés aux Ventrues et sont donc mal reçus par les Tzimisces. Il n’empêche, quelques Cappadociens sont installés dans des monastères ou dans les villes ayant recueilli des nécropoles romaines.
Autrefois les maîtres de la région, les Gangrels, descendant presque tous de Arnulf, un ancien Gangrel qui a accompagné les invasions barbares, sont aujourd’hui des défenseurs acharnés des forêts, combattant la civilisation apportée par les occidentaux.
Il n’y a que peu de Lasombras en Transylvanie, qui préfèrent les bords de la Méditerranée. Cependant, quelques Lasombras ont suivis les congrégations religieuses, et c’est là qu’on peut les trouver.
On trouve de nombreux Malkavians en Transylvanie, en général parmi des groupes religieux (de tout type) ou philosophiques. En général, les Malkavians sont à la tête de petits cultes de flagellants, ou les chefs d’une université gnostique ascétique.
Les Nosferatus sont très présents en Transylvanie et parfois même à des positions de prestige. Quelques uns sont maîtres de petits domaines, la plupart sont isolés dans de petites villes, mais maintiennent un réseau d’information assez lâche. Les Nosferatus sont généralement regroupés en petites congrégations de deux ou trois membres, vivant repliées sur elles-mêmes, bien qu’à l’écoute de l’extérieur.
Les Salubriens sont de moins en moins nombreux en Transylvanie, car c'est là que se trouvent la majorité des Tremeres. Néanmoins, quelques Salubriens suivant la Voie du Guerrier luttent contre les Tremeres.
Les Toréadors sont assez peu nombreux en Europe de l’est, préférant les fastes de Byzance, Rome ou Paris. On trouve quelques Toréadors dans les monastères orthodoxes, ainsi qu’à la tête de quelques seigneuries, où ils s’évertuent à apporter une touche de finesse et de grâce.
Après les Tzimisces, les Tremeres sont les plus nombreux en Transylvanie, même si on ne les voit pas souvent. En effet, les Tremeres sont surtout à Ceoris, cachée dans les alpes transylvaniennes, ou dans des villages avoisinants. Des petites fondations se sont installées un peu partout, surtout dans le sud de la Transylvanie.
C’est le clan le plus puissant de la région. Les Tzimisces contrôlent des territoires un peu partout en Transylvanie, et presque partout, ils dirigent la noblesse. Là où ils ne sont pas, des membres des familles de revenants contrôlent le territoire pour eux. Les Tzimisces se considèrent comme les maîtres du pays et ignorent complètement les domaines des autres vampires, surtout s’ils sont occidentaux, et surtout s’ils sont arrivés récemment.
Un Tzimisce du nom de Vladimir Rustovitch porte le prestigieux titre de Voïvode des Voïvodes, c'est-à-dire Prince des Princes. En d’autres termes, il est le chef de tous les princes Tzimisces de la région, une sorte de roi, qui voit très mal l’incursion sur ses terres des Ventrues.
Les Ventrues ne sont pas très nombreux dans la région. Pourtant, ils ont réussi à prendre une partie du pouvoir des Tzimisces. Ils ont établi le Conseil des Cendres, dirigé par Nova Arpad, qui contrôle théoriquement la Transylvanie pour le royaume de Hongrie. Récemment, un Ventrue ambitieux, Jürgen Van Verden, a pris le titre de Roi de Hongrie et a envoyé ses fidèles chevaliers teutoniques conquérir le territoire de Transylvanie. Cette action militaire ne plaît pas à tout le monde, y compris dans le clan Ventrue…
Les Lupins sont très présents en Transylvanie. Ils se partagent avec les Gangrels le contrôle des forêts, et il n’est pas très prudent de se déplacer seul en forêt.
Contexte | Les Siebenburgen |